Il y a de ces histoires humaines magnifiques dont on ne sait plus comment elles ont commencé… ‘Silence Must Be Heard’, l’une des conséquences de ces rencontres riches faites ces derniers mois, ces dernières années…
Ce projet est le résultat de mon envie de préserver la liberté d’inventer ma vie…
6 rencontres…
1 histoire
1 expo Photos dont la qualité était au RDV 8 mois après le début du projet.
Durant la rédaction de ces lignes, il est certain que j’oublierai un certain nombre d’anecdotes, de faits marquants
de ces mois passés à préparer cet événement.
Nkorozai, Serge Ramelli, Stéphane Rey Gorrez, Elodie Vermeil, Michel Rajkovic et Boris Wilensky… ce sont leurs noms…
Photographes de talent, rencontres riches avec chacune de ces personnalités qui ne se connaissaient pas…
Le seul souvenir que j’ai concernant le début de ce projet est qu’un jour…
j’ai eut envie de le faire…
et je l’ai fait…Grâce à Dieu.
6 noms,
6 artistes,
6 identités,
6 talents,
6 univers.
C’est par mail ou par téléphone il y a plusieurs mois que je décidais de leur proposer cette aventure….
“Je prépare une expo, pour sensibiliser les gens sur l’action de l’association HALTE SIDA, est ce que ça t’intéresse ?”…
ils n’ont pas réfléchi longtemps avant de dire oui….
Leur envie d’y participer a été le premier moteur de cette initiative, le catalyseur de l’énergie que j’y ai consacré…
Aucune expérience sur le sujet…juste une grande motivation et une envie de faire.
La première étape était de trouver une salle dans Paris.
Je savais exactement à quelle période je souhaitais faire l’expo: durant la journée mondiale des orphelins du sida le 7 Mai.
Plusieurs recherches sur Internet, plusieurs demandes de conseils auprès des artistes que je connaissais…
Plusieurs visites et le coup de cœur a été pour une salle de 210 mètres carré dans le 11è arrondissement au Kiron Espace.
Mur blanc, parquet, ma visite de cette salle était durant une expo de tableaux, ce qui m’a permis de mieux apprécier et d’imaginer la disposition future des photos.
il y avait différents formats, différentes dimensions, mais j avais pu compter entre 40 et 50 oeuvres sur les murs ce qui me rassurait.
Du fait du nombre important de photographes, l’une de mes priorités était que chacun puisse créer son univers en exposant un nombre suffisant de photos.
Près de 300 euros le cout de location à la journée, je décidais de la réserver pour 10 jours consécutifs en englobant ainsi 2 week ends sachant que le 7 Mai 2010 tombait un vendredi. 300 euros…
aucun de sponsor au moment ou je prends cette décision…
peu importe…
J’ai la possibilité de réaliser une expo au moins une fois dans ma vie, une expo de qualité, qui me permettrait de délivrer mon message sur Halte Sida de manière différente de celle beaucoup d’associations…
300 euros x 10…aucun sponsor à ce jour…peu importe…je fonce… pas besoin, ni envie de réfléchir trop longtemps… il me restait 8 mois pour en trouver.
La salle réservée, la prochaine étape était de tous les réunir.
Réunir ces 5 talents car le 6ème, Elodie, vivait à l’étranger.
Fin d’année 2009…Octobre ou Novembre…
Diner au Lucernaire, près de Montparnasse là ou Michel exposait ses photos.
Je suis le premier au resto… ils arrivent, un par un…
Je les observe, chacun d’entre eux.
Sourires timides, gestes hésitants, artistes et professionels aux univers différents… je tentais de mettre chacun d’entre eux à l’aise.
Le cadre est convivial, il y a un théatre à coté, l’expo de Michel au premier étage qu’il présente aux 2 premiers arrivés qui étaient Nkorozai et Boris Wilensky.
Puis Serge arrive, et enfin Stéphane. ça y est, les 5 sont là, observateurs, je présente les uns aux autres.
Je distribue à chacun la brochure de HALTE SIDA avant de commencer à prendre la parole.
L’objectif premier était le soutien de l’association et il était donc nécessaire pour moi de définir le périmètre de cette initiative dès le début. Jus d’orange à table, pas d’alcool… mon speech commence.
Ils m’écoutent, sont attentifs, me posent quelques questions, très peu …car ma présentation sur l’association et mon objectif sont carrés, clairs pour tous.
Je résume ma rencontre avec chacun d’entre eux, j’explique pourquoi j’ai embarqué chacun d’entre eux dans cette aventure…
L’atmosphère se détend, ça sourit…je les emmène à Pointe Noire à travers mon discours, ils se sentent plus à l’aise…
Ma présentation s’achève au bout de 5/10 minutes et je leur laisse la parole… chacun se présente, de manière brève, puis vint le seul sujet commun qui pouvait donner envie à chacun d’entre eux de s’exprimer alors qu’ils ne se connaissaient pas…:
La photo et surtout les techniques employées…
ça y est..
pendant 10 minutes, j étais déconnectée, 10 minutes à entendre des termes qui m’échappaient complètement..
10 minutes à voir des grands garçons qui prenaient plaisir à échanger sur leur passion…
ça y est, j esquisse un sourire, car j’ai réussi…
J’ai réussi à réunir des personnes qui parviennent à s’entendre et surtout qui passent un bon moment…
Chacun parle de son expérience, son univers
Michel et son noir et blanc,
Serge et son HDR
Boris et ses portraits,
Nkorozai et sa recherche de style
Stéphane et son graphisme
ça rigole, ça taquine, ça échange…les langues se délient, la timidité de certain n’est plus perceptible.
Les photographes me proposent d’offrir 50% des bénéfices des ventes des photos à l’association ce qui est noble de leur part.
C’est officiel, à l’issu de cette soirée, le coup d’envoi est donné.
Puis la machine s’emballe au fil des semaines.
Elle s’emballe de manière positive, mon envie de réaliser une expo de qualité m’emmène vers des lieux, me fait réunir des énergies positives qui seront impliquées directement ou indirectement dans la réussite de projet.
Des rencontres, des musiques, des atmosphères..tout ce qui concerne la préparation de cette expo me permet d’etre le témoin privilégié d’une aventure humaine en train de s’écrire.
Concernant la musique, c est la découverte de l’année faite grâce à H2H2, qui m accompagne quotidiennement durant ces mois : Bliss.
Bliss m’inspire, Bliss me donne des idées, Bliss me permet de m’évader.
C’est dans ces moments de sérénité que j’ai pu trouver le titre de l’expo. Après une longue réflexion,
cette expo ne pouvait pas s’appeler autrement que “Silence Must Be Heard”.
Silence Must Be Heard
Le titre trouvé, un talent important, dans l’ombre et pourtant constamment présent, m’aide à écrire la suite de cette aventure.
Ce talent, Stephanie, réalise l’affiche…. Je connaissais ses talents de graphiste et mon mot d’ordre était simple…”Steph, tu as carte blanche, tu fais comme tu as envie, je te fais confiance à 200%” voilà le résultat.