10 Mesures pour restaurer la planète

Free Spirit est heureux de rejoindre les principales organisations environnementales comme acteur et partenaire officiel de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, un appel à l’action pour la protection et la renaissance des écosystèmes, essentiels à notre vie et notre bien-être. En tant que partenaire, le Free Spirit jouera un rôle décisif dans l’élaboration et la gestion de cette stratégie. Il nous reste 10 ans pour appliquer 10 mesures pour restaurer la planète.

La Décennie des Nations Unies vise à stopper et inverser la tendance à la destruction et à la dégradation de milliards d’hectares d’écosystèmes, qu’il s’agisse de forêts luxuriantes menacées par les feux de forêts ou de sols agricoles si érodés qu’ils ne peuvent plus supporter qu’un nombre limité de nouvelles récoltes. C’est une tâche colossale compliquée par la diversité des écosystèmes et des menaces auxquelles ces derniers sont confrontés. Aucune entité ne peut, à elle seule, mener à bien cette entreprise. La Décennie des Nations Unies permet donc de renforcer et de relier entre elles les actions du plus grand nombre. Les associations et les individus peuvent s’informer sur les possibilités disponibles pour restaurer les écosystèmes de leur région, rejoindre des initiatives déjà en cours ou encore lancer la leur.

La restauration nécessite des ressources. Les organisations qui mènent des activités de restauration sur le terrain sont souvent sous-financées et menacées par l’insécurité financière. Si les avantages de la restauration dépassent largement son coût, elle ne peut malgré tout se faire qu’avec un financement à long terme. Les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, les agences de développement, le secteur privé et les particuliers devront renforcer leur soutien à ces organisations.

À long terme, des écosystèmes plus sains peuvent produire de meilleures récoltes, des revenus plus stables et un environnement plus sain. Mais prendre soin de la nature peut aussi signifier renoncer à certains des avantages financiers qu’apportent des pratiques moins durables. Il est possible de changer cela en encourageant les activités de restauration et en réduisant les subventions qui financent les pratiques néfastes dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, par exemple.

Ces dernières années, nous avons assisté à un incroyable élan en faveur de la restauration. Les campagnes visant à planter des milliards d’arbres ont retenu l’intérêt de nombreuses communautés. Dans le cadre du défi de Bonn, plus de 60 pays se sont engagés à redonner vie à 350 millions d’hectares de paysages forestiers. Depuis des générations, les peuples autochtones défendent leurs écosystèmes. La Décennie des Nations Unies célèbrera la capacité des différents acteurs à mener des projets de restauration et encouragera les autres à s’engager.

La déforestation, l’épuisement des stocks de poissons et la dégradation des sols agricoles sont tous causés par les modes de consommation de la population mondiale. La Décennie des Nations Unies travaillera avec tous les partenaires engagés pour identifier et favoriser des modes de consommation respectueux des écosystèmes. Cela peut aller de la modification des régimes alimentaires à la promotion de produits basés sur la restauration.

La restauration est une démarche complexe. Les techniques qui fonctionnent dans un écosystème peuvent avoir des effets néfastes dans un autre. L’évolution du climat fait naître de nouvelles incertitudes. Le retour à l’état antérieur des choses peut ne pas être souhaitable, car des températures plus élevées ou des précipitations changeantes requièrent que les plantes et les cultures soient plus résistantes. La compréhension scientifique de la manière de restaurer et d’adapter les écosystèmes est encore en développement. Des investissements considérables sont nécessaires pour identifier les meilleures pratiques pour restaurer notre planète, parcelle après parcelle.

Des milliers d’initiatives de conservation et de restauration sont déjà en cours de mise en œuvre. La Décennie des Nations Unies se nourrira de la vision portée par ces initiatives, ainsi que de l’expertise et du dévouement de celles et ceux qui les mettent en œuvre. Cependant, sur le terrain, les porteurs de projets se heurtent souvent à des obstacles qui les empêchent de répliquer leurs projets à plus grande échelle. D’autres secteurs cruciaux, comme celui de la finance, ont besoin de disposer de plus de données et d’informations pour prendre des décisions éclairées. La stratégie de la Décennie des Nations Unies vise à renforcer la capacité des groupes marginalisés qui risquent de perdre le plus de la destruction des écosystèmes, comme les populations autochtones, les femmes et les jeunes et à leur permettre de jouer un rôle actif dans les processus de restauration.

Le pouvoir de faire revivre notre environnement ne repose pas uniquement sur les gouvernements, les experts et les intervenants de terrain. La guérison de la planète est aussi un défi culturel. La stratégie de la Décennie des Nations Unies appelle donc les artistes, les reporters, les producteurs, les musiciens et d’autres à rejoindre le mouvement #GénérationRestauration (en anglais : #GenerationRestoration).

Les jeunes et les générations futures sont les plus touchés par la destruction actuelle rapide des écosystèmes. Ils sont aussi les plus à même de bénéficier d’une économie de la restauration. La stratégie de la Décennie des Nations Unies établit un lien entre le bien-être des jeunes et les objectifs de la restauration. L’éducation à la restauration fera des enfants d’aujourd’hui des ambassadeurs des écosystèmes et leur fournira des compétences qui leur permettront d’avoir des emplois durables.

La restauration des écosystèmes n’est pas une tâche facile. C’est pourquoi, au début de l’année, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a mené une enquête auprès des défenseurs de l’environnement, des institutions financières et du grand public afin d’identifier les obstacles à la restauration et de stimuler l’action au niveau local.

La version originale de cet article a été publiée en anglais sur le site du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). L’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que les années 2021 à 2030 seraient la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. Pilotée par le PNUE et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Décennie des Nations Unies est conçue pour prévenir, arrêter et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde entier. Cet appel mondial à l’action a été lancé le 5 juin, Journée mondiale de l’environnement. La Décennie des Nations Unies permettra d’unir les forces des instances politiques, des chercheurs scientifiques et des bailleurs de fonds pour intensifier massivement les opérations de restauration dans le but de faire revivre des millions d’hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques.